Vincent Delerm ne fait rien comme tout le monde.
Pour célébrer les 20 ans de son premier album, il aurait pu se contenter d’un best-of et d’une série de concerts rétrospectifs dans de grandes salles confortables. A la place, il a choisi de revenir à la source, là où tout débuta pour lui alors que s’ouvrait le nouveau siècle. 20 ans quasiment jour pour jour après la série de concerts donnés en co-plateau avec Jeanne Cherhal en avril et mai 2002, il sera à la même place pour douze représentations au Théâtre de l’Européen du 28 avril au 21 mai 2022.
À ces cérémonies forcément émouvantes du printemps viendront ensuite, à l’automne, deux projets parallèles et néanmoins jumeaux, qui retracent son parcours selon deux focales que ce photographe sensible et auteurcompositeur-chanteur un peu joueur a choisi pour faire son bilan d’étape. Le premier, Comme une histoire, est un assemblage original de chansons inédites, d’archives sonores, de moments de vies, de souvenirs, d’instantanés, où défilent les sept albums, le spectacle Memory et le film Je ne sais pas si c’est tout le monde, pour un voyage personnel à l’intérieur d’une œuvre éclairée sous un autre jour, visitée par de nombreux amis (de Fanny Ardant à Jean Rochefort en passant par Neil Hannon, Dominique A ou Mathieu Amalric) et pétrie d’humour comme de mélancolie douce. Le second, Sans paroles, est un nouveau volume de la collection Instrumentôt ou Tard, inaugurée l’an dernier par Albin de la Simone, où Vincent reprend 20 chansons de son répertoire en versions minimalistes, au piano et comme son nom l’indique, sans paroles. Ce qui ne les empêche en rien de nous parler au cœur.
